Cet oiseau de 100 kg pour une hauteur de 2,60 m avec une longévité de 50 ans  pouvant courir à une vitesse de 40 km à l’heure vit en bandes dans les steppes et les déserts Africains, inapte au vol parce que ses ailes sont réduites, l’autruche malgré ses pattes longues et fortes, enfouie sa tête sous le sable face au danger ce qui donna l’expression pratiquer la politique de l’autruche. Le bamanan dira «  nyen tugu te galo ye sa » ce qui traduit «  se refuser à envisager le danger ». Au Mali chacun ment à chacun, tout le monde ment à tout le monde. personne, absolument personne ne dit la vérité à personne sinon comment tenir les assises sur le Nord au Sud ? quel paradoxe  « Kabako » Le Bamanan appelle cela «  Ka Kundi Kuntigi Ko » l’oreille rouge dira : raser quelqu’un en son absence. Impossible !

Voilà la simple raison pour laquelle, depuis que mes oreilles étaient comme des fleurs d’oseilles, la crise au Nord du Mali n’a pas de solution.

En effet, entre vivre à genoux ou mourir debout le choix du Malien est simple : ramper, accepter toutes les humiliations, les compromissions afin d’assurer ses intérêts sordides et morbides. Les assises sur le Nord : Le leurre dans la lueur. Ils ont dit dans les salons cossus au Sud, que la paix a supplanté le feu ; qu’elle trône majestueuse au Nord. helas !ô rage ! ô désespoir ! Des innocents au service de leur passion, le devoir d’informer sont enlevés en plein jour à Kidal et assassinés, cependant qu’au Sud assis dans le confort insolent d’un palais, des congressistes rient au éclat et se tapent sur la crusse l’air grave de circonstance. De pactes en accords, d’accords en fora, de fora en assises, j’ai regardé les visages, ma déceptions fut grande ; ce sont les mêmes. oui ! Depuis tout ce temps, on prend les mêmes et on recommence, sans oser poser la question fondamentale. Pourquoi les accords sont ils mis en cause au lendemain de leur signature ? De la première république à la deuxième jusqu’à la troisième, nul n’a osé demander d’orienter les travaux sur les raisons de l’agitation du septentrion Malien.

Mon constat est clair, net, et surtout précis.

- Ceux qui viennent au Sud ou vont ailleurs parler au nom des populations du Nord, ne sont représentatifs de rien du tout. De ce fait tout ce qu’ils signent n’engage qu’eux et eux seuls.

- Est-il si difficile de dire la vérité ? Que sont devenus les milliards engloutis dans les projets tels : Le commissariat au nord, PSPSDN ou ANICT pour le développement du nord ?

- Ce Nord qui n’a besoin que de points d’eau pour faire paître le troupeau

- De centres de santé de référence proches des populations

- D’écoles pour instruire les enfants espoirs de demain

- D’un mécanisme de sédentarisation des populations nomades afin que des potagers reverdissent les berges de l’issaber le grand fleuve. Il appartient à chacun, à chaque malien toute honte bue, de faire son examen de conscience en se posant la question suivante : Comment nous en sommes arrivés là ? A partir de la réponse à cette question, il apparaitra clairement que ceux qui ont contribué à mettre ce pays à genoux, tous autant qu’ils sont, ne peuvent l’aider à se relever. Le bamanan dira « sonsoro taara, sonsoro naana » ce qui traduit blanc bonnet, bonnet blanc. Echanger un chien contre un chat, la posture reste la même disent les anciens. Ils sont éhontés à ne jamais vouloir mourir debout en homme par amour pour ce pays parce qu’ils ne peuvent pas se retirer de la vie publique après avoir lamentablement échoué. En son temps, un mercredi 26 avril 2006, j’ai souvenance, dans une  émission radiophonique le « grin » sur radio Bamakan, oui !souvenance d’avoir décrié, les accords d’Alger. J’ai dénoncé l’érection de Kidal en Emirat, car j’y voyais un ciel fumant et embrasé. Helas la lueur se dissipa, j’ai crié dans le désert, le leurre éclata ! pauvre « Hippopotame » Mali ! Les assises nationales sur le Nord n’ont aucune légitimité et n’auront de sens qu’après la détermination du statut hors normes de la région de Kidal. Oui ! Avec cette situation de non droit tout ce qui sera entrepris au Sud ne serait que la politique de l’autruche à propos du Nord.  J’ai dit !     

Gabriel Magma Konaté